C’est à peine une image, un sentiment diffus, pas tout à fait une émotion.
Voilà ce dont je me souviens du rêve de la nuit dernière. Pourtant, au réveil, le souvenir était limpide, mais là, tout s’est évaporé. C’est comme la rosée. C’est là tôt le matin, puis un peu plus tard, on n’en retrouve plus traces. À une autre époque, je gardais un calepin sur ma table de chevet pour y écrire mes rêves dès le réveil. Ça m’évitais de les oublier.
Ma blonde, pour sa part, a utilisé un dictaphone pendant plusieurs années. C’est encore mieux. On n’a pas à allumer la lumière, même pas à ouvrir les yeux et il ne suffit parfois que de quelques mots pour se garder une porte d’accès à nos rêves, plus tard.
C’est intéressant les rêves.
On dit que les rêves sont « L’homme devant l’image de l’homme ». Les rêves sont généralement composés d’éléments ayant attirés notre attention au cours des derniers jours, mais ce qui importe, c’est surtout l’interaction des personnages. Notre réaction et celle des autres. Après tout, on demeure le metteur en scène. Ainsi, la fuite, même face à une menace importante dans le rêve, est souvent significative d’un comportement de fuite dans la vie de tous les jours et qui dit fuite, dit refus de faire face.
J’ai également déjà lu que certains rêvent en noir et blanc. Ça doit être plate. Pour ma part, je rêve en couleur et il y a également souvent une bande sonore, comme un film.Les rêves que je préfère sont ceux que j’appelle les « rêves d’action », l’équivalent onirique des films d’action, un genre de « film d’action dont vous êtes le héros ». Quand je fais ce genre de rêve, je m’éveille le matin avec la même sensation que lorsque je sors du cinéma après un bon film de cette catégorie. Je suis remplis d’énergie. C’est un spectacle gratuit. Je me disais qu’à y penser, peut-être que des bribes de mon rêve de la nuit dernière me reviendraient, mais ce n’est pas le cas. Qui sait, peut-être que plus tard, dans la journée, un événement me permettra de m’en souvenir.