Archives de août, 2023

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Je serais « Replay » de Ken Grimwood. Ce roman aborde les choix de vie et leurs conséquences à travers le temps. Le personnage principal, meurt et se retrouve dans son corps de jeune adulte, une vingtaine d’années plus tôt. Sachant la conséquence des choix qu’il a fait, il peut ainsi tout remettre en question et refaire son destin. Que serait-il arrivé, si j’avais fait ceci ou cela, pris telle décision plutôt qu’une autre.

Ce qu’on vit au présent est la conséquence d’une suite de décisions prises les unes à la suite des autres qui ne sont enchaînées pour aboutir à la situation telle qu’on la connaît. Les choix de carrière, les histoires amoureuses, les ruptures, les accidents qui nous ont frappés ou perturbés ou qui ont mené à la mort de personnes aimées. Qui ne s’est pas dit au moins une fois dans sa vie: « Ah, si j’avais dit ou fait ceci ou cela, ça ne serait pas arrivé. »

On traîne ainsi le regret de ne pas avoir agit autrement et ces chemins de vie potentiels se sont éteints nous laissant avec la conséquence qui en a découlé, mais se retrouver 20 ou 30 ans en arrière, avec ce que l’on sait maintenant peut tout changer. Oui, mais changer quoi que ce soit à une situation passée peut aussi tout changer, incluant ce qu’on ne voudrait pas qui change. C’est le thème principal de ce roman, qui fut un Best Seller, que je me plais à lire et relire et qui amène toutes sortes de réflexions.

Je serais le souffle du vent d’automne qui tient son chant du ruissellement des courants d’air frais entre les feuilles assoiffées de sève. Je serais ce vent, prélude au grand dénuement des feuillus, perdant peu à peu leur splendeur le temps d’un hiver en s’accrochant toujours plus profondément au sol, de peur d’être déracinés, jetés par terre, démembrés et éparpillés ici et là en toutes sortes de maison d’homme. Je serais ce vent qui chuchote aux oreilles des grands arbres, pour les rassurer, pour leur dire que leur essence vitale ayant rassemblé en une vie unique chacune de leurs feuilles, chacune de leur branches existera toujours, disséminée et réassemblée en d’autres formes de vie tout aussi resplendissantes. Je serais ce vent d’automne.

Pensée du 12 août 2023

Publié: 12 août, 2023 dans Écriture, Bonheur
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L’alternance entre deux états nous aide à mesurer le temps qui s’écoule. La seconde qui sépare le Tic du Tac, la fin d’une chanson sur Spotify et le début d’une autre, le samedi matin et son rythme différent qui marque le début des loisirs après une semaine de travail, les quatre saisons qui se succèdent, marquant le temps. J’aime le Québec et ses saisons si différentes les unes des autres. Déjà, à la mi-août, on pressent l’automne qui se pointe le bout du nez, par ces petits matins plus frais et ces après-midi où le soleil plombe nous incitant à chercher un coin ombragé. Le bleu du ciel a une teinte particulière, plus bleu qu’en milieu d’été. Il met magnifiquement en relief la chevelure verdoyante des arbres encore chargés de feuilles qui valsent quand le vent se met de la partie. Tout change, à un rythme qui lui est propre. Je voyage à travers le temps, tel un voilier sur les vagues, porté par le vent du changement. Je suis tout simplement heureux et en paix sur mon navire, fier du chemin parcouru et de l’expérience de vie acquise et voguant en confiance vers l’horizon.

Au passé, il nous ramène à des souvenirs heureux, réveillant en nous des émotions intactes et précieusement conservées. Il se ravive par une chanson, un mot, une image, une pensée qui évoque quelque chose en nous, une certaine nostalgie qui fait du bien. Je l’appelle notre coffre au bonheur, celui qui renferme tout ces moments que l’on peut se remémorer quand bon nous semble, juste pour se faire du bien.

Au futur, il nous projette dans l’expectative du moment heureux qu’on prévoit vivre, générant en nous, des émotions de plaisir, de ce qu’on verra, entendra ou ressentira. Il peut naître en regardant sur internet le menu du resto où on souhaite aller souper, en pensant au prochain spectacle de Simon Leblanc qui nous fera tant rire, en pensant à un voyage qu’on fera peut-être dans un pays étranger ou juste dans une autre région et en planifiant ce qu’on voudra y voir, y faire, à ce qu’on y découvrira et qui viendra par la suite enrichir notre coffre à bonheur.

Au présent, si on ouvre bien ses yeux, ses oreilles et son cœur, il se cache dans tout ce qui nous entoure là, maintenant, dans le calme du matin qui se présente en prélude à l’automne ou dans le chant du vent entre les feuilles moins tendres ou encore dans la chaleur du soleil matinal qui nous frappe quand on sort d’une zone ombragée. Il se cache dans le sourire d’une personne aimée, dans ses yeux brillants ou le confort agréable d’un câlin bien serré. Il se cache dans tout ce qu’on a et qu’on oublie parfois et il n’en tient qu’à nous de le laisser émerger et bien débuter une journée.

Bonheurer mes amis, surtout ne vous en privez pas.