Dimanche dernier, je m’étais promis de faire certains travaux autour de la maison. Vider, nettoyer et remiser le baril récupérateur d’eau de pluie, grimper pour inspecter la toiture avant que ne viennent les temps plus froids, nettoyer les gouttières des débris accumulés durant l’été et enlever, sur recommandation de Josée, ces plantes devant la maison et dont j’oublie le nom et qui ne sont, semble-t-il, pas à la bonne place.
Mais le soleil était magnifique, comme ces journées de fin d’été où il ne fait ni trop chaud, ni trop froid et qu’on peut, profiter de cette lumière enveloppante. Installé derrière la maison dans une chaise de camping, visage tourné vers le ciel et yeux fermés, j’écoutais une émission de science de Radio-Canada sur mon Ipod Nano tout en remplissant mes piles biologiques pour faire le plein de vitamine D. Juste une minute encore, me suis-je dit.
Quand le temps nous manque, il devient précieux.
Il devient précieux parce qu’il marque un moment qui ne reviendra plus et lorsqu’on en prend conscience, tous nos sens se mettent en éveil pour en profiter au maximum.
S’il n’y avait pas d’échéance, on gaspillerait sans compter tout le temps qu’il nous reste comme si on était éternel.
Si ce n’est la vie elle-même qui vient nous fixer une échéance, il est parfois utile de s’inventer des projets, ne serait-ce que pour apprécier encore un peu plus tous les moments que l’on vit. En gestion, on définit un projet comme un effort de nature temporaire, ayant un début et une fin et visant à atteindre un objectif.
En fait, j’y pense, la vie elle-même n’est-elle pas un projet par définition?
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