Archives de juillet, 2014

J’aime à penser que toutes les sources de vie sont interconnectées les unes aux autres. J’ai vu et revu cette intéressante conférence où Jill Taylor, une neuro-anatomiste, explique de façon très imagée le fonctionnement de nos deux hémisphères cérébraux et la façon très différente avec laquelle ils perçoivent le monde qui nous entoure. Par accident, En 1996, Jill Taylor a pu expérimenter la réelle portée de ces différences lors d’un accident cérébral où son cerveau gauche est devenu complètement silencieux pendant plusieurs heures et l’amenant à ne voir alors la réalité qu’à travers les perceptions de son hémisphère droit.

 

Chaque matin, depuis quelques mois, j’exécute une sorte de méditation, de rituel d’interconnexion à l’univers. Je ferme les yeux et mentalement, je prends conscience de mon corps et que celui-ci est en contact avec le sol, avec la terre, profondément, jusqu’au coeur de notre planète. J’imagine la matière inerte comme un immense réseau d’interconnexions permettant à la vie de circuler librement jusqu’à moi et à travers moi. Je me sens alors connecté, en harmonie avec l’univers auquel j’appartiens, je ne suis plus uniquement je, je suis une partie de nous. Et ces paroles me viennent en tête: « Que cette communion à la matière et à la vie qui anime la matière soutienne mon esprit et mon corps et m’apporte la paix et la guérison ». Cette forme de méditation, de communion est apaisante. En paix, j’offre alors mes pensées de paix et de guérison à ceux qui m’entourent, à ceux qui souffrent, à ceux qui vivent des épreuves difficiles, ou simplement à ceux que j’aime.

Tout est normal madame

Publié: 19 juillet, 2014 dans BD, humour, Société

passeport-Canada

crêpe sarrasinLe matin, au retour du jogging, je prends quasiment toujours le même déjeuner: Un œuf miroir crevé, un bol de fruits (ananas, bleuets, framboises, fraises, cerises), deux tomates-cerise coupées en deux, salées et poivrées, un morceau de fromage, une crêpe de sarrasin réchauffée au grille-pain, sur laquelle je verse un peu d’huile d’amande grillée et un thé vert. C’est une sorte de rituel. J’aime bien les rituels. Ils occupent le corps et permettent de libérer l’esprit. C’est d’ailleurs, selon moi, le concept de la longue marche, sur les Chemins de Compostelle.

Mon rituel du matin me permet de bien préparer ma journée et la débuter d’un bon pied, énergique et calme à la fois. Le jogging éveille mon corps et l’active et quand je reviens à la maison, je déguste mon déjeuner avec un plaisir renouvelé, en commençant presque toujours par les morceaux ananas, juteux, sucrés que mon corps accueille avec la même impatience qu’un bébé-oiseau que la maman revient nourrir au nid.

Je lis ensuite mes courriels et je fais le tour des nouvelles via le web, tout en déjeunant. Les crêpes de sarrasin, c’est Josée qui les prépare à l’avance et il y en a presque toujours au réfrigérateur. Elle les prépare avec du lait d’amande et de la farine d’épeautre et de sarrasin. C’est un aliment super-santé, paraît-il, enfin, je suppose. Chez nous, c’est elle l’experte en alimentation (et aussi en plantes, produits naturels, en relations publiques et bien d’autres choses), alors je me fie beaucoup à elle pour ces domaines d’expertise.

Donc, ce matin, j’ouvre le bol de crêpes de sarrasin précuites et la première sur le dessus a un petit cœur au milieu. Je trouve cela « cute » et je la prend en photo, me rappelant de remercier Josée pour cette petite attention quand je reviendrai du travail. Quand je lui fait la remarque, en fin de journée, elle n’a aucune idée de ce à quoi je fais référence, alors je lui montre la photo et elle éclate de rire, surprise elle aussi du résultat, parce que ça s’est fait tout seul.

Alors, c’est comme si le hasard ou le destin, m’avait envoyé une petite dose d’amour ce matin-là, soit à moi, à elle ou peut-être à nous deux.

Je reviens d’une paresseuse balade en vélo, le long du canal de Chambly et le sourire n’a pas quitté mes lèvres. 19h30, et une chaleur caniculaire (33 degrés), portée par un vent doux qui me caresse le visage. Quelle soirée magnifique, magique.

Josée est guérie de son cancer, les enfants ont tous, près d’eux, un partenaire de vie qui leur convient parfaitement. Ils sont heureux, épanouis et chacun a trouvé sa voie. Et je serai grand-papa de Bébéatrice dans quelques mois.  Quand ceux que j’aime vont bien, je vais bien également, je me sens en paix.

Et je suis fébrile à l’idée de débuter ce nouvel emploi dans quelques semaines, avec une équipe qui me plaît, des projets inspirants, davantage de responsabilités. Et je laisse du coup,  une équipe solide, bien outillée, qui s’en sortira très bien et qui grandira à travers tout cela.

Tout se met en place, sans que je n’aie fait de plan. Je me sens en harmonie, synchrone, en communion avec mon univers. Et je vis ici, près de la rivière Richelieu, dans ce lieu magnifique, où  les arbres centenaires forment des tunnels vert au-dessus des petites rues des vieux quartiers. Et je souris à la vie.

Comme aurait dit l’amie Zed: Merci la vie!