Archives de septembre, 2013

habitMoine

Voici un médecin de l’urgence de l’hôpital Notre-Dame, une préposée aux bénéficiaires d’un CHSLD de Granby, un commis travaillant au guichet du bureau de la SAAQ de Longueuil et le Directeur de l’agence régionale de la santé de l’Outaouais.

Si au nom de la religion, il n’est pas possible d’imposer un code vestimentaire, on pourrait éventuellement faire face à des situations de ce genre.

voiture_neuveJe me souviens d’avoir fait cette demande, lors de l’achat de ma voiture. Je voulais une voiture neuve, pas un véhicule de démonstration qui avait été conduit par des tas de clients potentiels.

C’est curieusement à ça que j’ai pensé en lisant cet article (Au nom de L’hymen) ce matin. Je suis abasourdi que des médecins, ici-même au Québec, acceptent de délivrer un certificat de virginité en vue d’un mariage. C’est évidemment une façon de présenter une preuve que la « mariée que l’on va acquérir est encore toute neuve ».

C’est choquant et cela ramène encore à ce fameux débat sur la « charte des valeurs québécoises » que le Gouvernement, tant bien que mal et dans la tourmente, essaie de mettre en place.

Il est important de faire connaître les valeurs de la communauté d’accueil à ceux qui souhaitent venir s’installer au Québec, ce qui est permis et ce qui ne l’est pas, de sorte qu’ils fassent un choix de leur destination en toutes connaissances de cause. L’une des valeurs fondamentales, au Québec, c’est l’égalité homme-femme, qui va de soit pour la plupart des Québécois, mais qui n’est pas forcément dans les habitudes culturelles de certains pays.

Adopter un nouveau pays, c’est aussi, dans une certaine mesure, accepter d’y vivre selon les valeurs communes de ceux qui y vivent déjà.  C’est une forme d’engagement social qui me paraît naturel. Encore faut-il, que ces valeurs soient connues et médiatisées.

Mousquetaires ou Beatles?

Publié: 9 septembre, 2013 dans motivation, plaisir, Société

leGouffreJohn Lennon résume ainsi les débuts des Beatles: « Il était une fois trois petits garçons nommés John, George et Paul, c’étaient leurs noms. Ils décidèrent de se mettre ensemble parce qu’ils étaient du genre à se mettre ensemble. »

Quand je pense à David, Thomas et Carl, je ne peux m’empêcher de voir l’analogie. Tous les trois ont raflés les honneurs avec leurs projets de fin d’études en animation au Cégep du Vieux-Montréal. Talentueux, passionnés, persévérants et très bons amis malgré des tempéraments différents, ils partagent un même rêve depuis quelques années. Il y a presque deux ans, ils se lancent dans la réalisation d’un projet un peu fou: Sans support financier autre que leurs économies d’une année et demie, ils quittent leur travail pour se consacrer à plein temps à la réalisation d’un court-métrage d’animation, avec l’idée bien arrêtée de faire leur marque dans ce monde.

Après y avoir consacré énormément d’énergie et toutes leurs économies, ils ont presque terminé leur film. Ils ont cherché, sans succès, du financement auprès d’organismes officiels, tel la Sodec, puis se sont tournés vers une autre forme de financement, de plus en plus populaire, qu’on appelle le « crowfunding ». Ce recours au financement populaire permet à des projets de voir le jour, sans l’obligation d’être financé par de gros investisseurs ou organismes. C’est monsieur-madame-tout-le-monde qui apporte sa petite contribution et tous ces montants mis bout à bout, permettent de réunir les sommes nécessaires à l’aboutissement de projets.

Je vous laisse juger par vous-même de leur projet:  KIckStarter: Le Gouffre

Le cadeau du maître

Publié: 8 septembre, 2013 dans Bonheur, L'essentiel, plaisir, Société

pateamandeNous prenions une petite marche, près du Fort Chambly situé à l’embouchure du bassin Chambly et de la rivière Richelieu. C’est l’endroit idéal, dos au Fort, pour profiter des derniers rayons de soleil de la journée se reflétant dans l’eau calme du bassin.

Sur place, nous avons rencontré Colette et Ramon, deux voisins demeurant à quelques maisons de chez nous. Personnellement, je ne les connaissais pas, mais Josée avait souvent jasé avec eux, comme elle le fait avec tous les passants jeunes et moins jeunes quand elle travaille dans ses plantes autour de la maison. Il faut dire que que chez moi, Josée est la responsable des relations publiques.

Sur le coup, ils ne l’ont pas reconnue, elle qui a perdu tous ses cheveux depuis le début de ses traitements. Colette lui a fait un gros câlin, lui disant qu’ils s’étaient d’ailleurs un peu inquiétés de ne pas la voir cette année. Nous avons fait les présentations. Colette et Ramon, d’origine Suisse se sont installés au Québec il y a une vingtaine d’années. Ramon, chef pâtissier et maître chocolatier maintenant à la retraite, pratique encore son art, surtout pour le plaisir. Un art qui se perd, m’a-t-il dit. Autrefois, il fallait 3 ans pour former un pâtissier, travaillant à titre d’apprenti auprès d’un chef pour apprendre les subtilités du métier. Aujourd’hui on donne des diplômes au bout de quelques mois, ce qui l’attriste. Nous avons continué notre marche avec eux, durant une bonne demi-heure, jasant de tout et de rien. Je me suis dit que nous avions des voisins bien sympathiques.

Le lendemain, en soirée, la sonnette dingdongue et j’aperçois Colette, notre pimpante voisine, saluant vigoureusement de la main au travers de la porte vitrée. Elle est venue nous dire bonjour et nous remettre un boîte contenant des personnages en pâte d’amande confectionnés par Ramon durant la journée. J’ai trouvé cela vraiment gentil de leur part et je dois vous dire aussi: Parfaitement délicieux!

mariageÀ mon humble avis, le meilleur n’est pas dans les tous premiers instants d’une relation, non, à mon avis, le meilleur s’incrit et se révèle dans la durée.

Les premiers moments d’une relation sont bien sûr très intenses, la passion est forte et on en perd même souvent sa capacité à agir normalement, à réfléchir, l’autre occupant toutes nos pensées. Ces moments sont très forts, empreints de passion, très physiques, c’est vrai, je m’en souviens.

Malgré tout, à mon avis, le meilleur d’une relation apparaît beaucoup plus tard, quand votre partenaire de vie est devenue votre complice de tous les bonheurs et de toutes les épreuves, qu’elle est votre plus proche confidente, celle en qui vous avez une confiance absolue, quand elle est à la fois votre amie, votre amante, votre amoureuse, votre conseillère et que vous jouez également ce rôle auprès d’elle, quand vous ne doutez plus de son amour,même si vous êtes enrhumé, moche ou malade, quand vous voyez dans son regard, que vous êtes accepté, aimé, appuyé, avec vos forces et vos faiblesses, vos défauts et vos qualités, quand vous pouvez vous moquer gentiment de ses travers et rire ensemble des vôtres, quand votre bonheur est incomplet s’il n’est pas partagé avec elle, quand dire « Je t’aime » signifie tout ce qu’elle est maintenant, mais aussi tout ce qu’elle a été pour vous au cours de ces années à vos côtés, quand ces « Je t’aime » ressemblent aussi à des « merci d’être avec moi ».

Il faut du temps pour en arriver là, du temps, de la persévérance et un peu de chance. Oui, il faut un peu de chance pour s’inscrire dans la durée. Il faut notamment avoir choisi la bonne personne, celle qui vous convient et ce choix est un peu hasardeux, parce qu’au fil du temps, les défauts et les qualités se précisent ou s’estompent et on ne sait jamais dès le départ quel sera ce parcours. Il faut aussi avoir développé des mécanismes permettant de passer ensemble à travers les crises, parce des crises de toutes sortes il y en aura au cours d’une vie, c’est incontournable et parce qu’on n’aura pas forcément la même approche pour les affronter, mais qu’à terme on devra en sortir tous les deux gagnants. On peut traverser la rivière à la nage ou en prenant le pont, l’important, c’est de se retrouver sur l’autre rive et cheminer dans la même direction.

Voilà 25 ans, ce 3 septembre 1988, ma belle et moi avons uni solennellement nos destinées devant Dieu et devant nos proches, se promettant l’un à l’autre, pour le meilleur et pour le pire. Le pire, on ne sait pas trop de quoi il sera fait quand on prononce ses vœux et en réalité, on ne se le cachera pas, c’est pour le meilleur qu’on se choisi l’un et l’autre. Après toutes ces années, je me dois de dire que le pire aurait été qu’on ne se choisisse pas et que tous ces magnifiques moments qui ont marqué notre parcours n’aient pas été, pas plus que nos enfants, dont nous sommes si fiers et qui par leurs gestes, leurs choix de vie, leur personnalité et leurs valeurs, rayonnent, chacun dans le cercle qu’ils ont choisi.

Je repense à cette chanson de Raymond Lévesque et aujourd’hui, j’ai envie d’en modifier un peu les paroles:

Dans la grande chaîne de la vie,
Où il fallait que nous passions,
Où il fallait que nous soyons,
Nous aurons eu la mauvaise meilleure partie

Quand les hommes vivront d’amour,
Il n’y aura plus de misère,
Et commenceront continueront les beaux jours,
Mais nous nous serons morts, mon frère
Et nous s’rons toujours là ma chère